Choisir son avenir ne devrait pas être un luxe.
Le Plan Avenir, annoncé juste avant l’été, veut tout changer dans notre façon d’aborder l’orientation.
Objectif affiché : en finir avec les parcours subis, les choix faits sous pression, à l’aveugle ou par défaut.
Chez Superfutur, on est pour ! Mais concernant le Plan Avenir, ce que l’on voit c’est que l’intention est là, les moyens, pas encore.
L’orientation, ça commence dès la 3ème
Le plan veut introduire une logique de parcours d’orientation intégré, dès le collège. On anticipe dès la 3ème, pour éviter de se retrouver dos au mur en fin de terminale.
On y retrouve plusieurs bonnes idées :
- Des formations anticipées pour sécuriser le passage lycée → fac.
- L’année de césure valorisée, elle donne le temps aux jeunes d’explorer, sans les faire sortir du système.
- Enfin, les parcours renforcés en 2nde pour les élèves sans brevet, pour éviter qu’ils soient pénalisés.
Mais concrètement, tout ça reste vague et sans échéancier. Par exemple, la césure c’est très bien sur le papier, mais elle risque de ne pas être abordable pour tout le monde.
Et sans une véritable stratégie d’envergure, le plan risque de profiter aux mieux informés… et de rater les plus fragiles.
Le prof principal devient le nouveau pivot de l’orientation des ados.
L’État confie une nouvelle mission aux profs principaux : devenir référents d’orientation. Dès cet automne, 30 000 enseignants de 3ᵉ recevront une formation express.
Là encore, l’intention est louable car elle reconnaît l’importance de la relation humaine entre prof et élève sur les sujets d’orientation. Elle a aussi le mérite d’intégrer cette mission d’orientation dans le quotidien pédagogique des élèves.
Mais la grande limite de cette mesure c’est qu’une demi-journée de formation, c’est loin d’être suffisant. Donner des responsabilités aux profs principaux c’est bien, mais les accompagner, les équiper et leur donner du temps pour aborder toutes les facettes de l’orientation, ce serait mieux.
Ce qu’on en pense chez Superfutur
L’idée de redonner du sens et du souffle à l’orientation est bonne.
Le risque, c’est que ce plan devienne un effet d’annonce, appliqué à géométrie variable.
Ce qu’il faudrait vraiment :
- Du temps spécifique pour l’orientation dans les emplois du temps.
- Des moyens humains renforcés dans les établissements et CIO.
- Également un travail de fond sur l’après (Parcoursup, capacités d’accueil et lisibilité des filières).
Parce qu’un futur qui se choisit, c’est un futur qui se construit. Choisir son orientation c’est décider d’être acteur de son avenir.




